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HISTOIRE DU SOIR
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16 février 2018

A.J. FINN : La femme à la fenêtre

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A.J. FINN, La femme à la fenêtre.
528 pages.
Editions Presses de la Cité (8 février 2018).

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Elle a tout vu, mais faut-il la croire ?

Séparée de son mari et de leur fille, Anna vit recluse dans sa maison de Harlem, abreuvée de merlot, de bêtabloquants et de vieux polars en noir et blanc. Quand elle ne joue pas aux échecs sur internet, elle espionne ses voisins. Surtout la famille Russell – un père, une mère et un adorable ado –, qui vient d'emménager en face. Un soir, Anna est témoin d'un crime. Mais comment convaincre la police quand on doute soi-même de sa raison ?

« La Femme à la fenêtre appartient à ce type de livres singulier qu'il est impossible de lâcher. » Stephen King.

« Stupéfiant. Palpitant. Finn nous offre un thriller digne de ce nouveau millénaire. » Gillian Flynn.

« 10/10 sur l'échelle du twist ! » Val McDermid.

« Une œuvre sombre au dénouement époustouflant. » Ruth Ware.

MON AVIS :

Avec son premier roman, L’Américain A.J. Finn a fait une entrée fracassante dans le monde du thriller. Vendu à plus de trente-huit pays en un temps record, La femme à la fenêtre s’annonce comme le phénomène éditorial de 2018. La Fox est déjà en train de l’adapter pour le grand écran mais ce premier roman, annoncé comme le thriller psychologique de l'année, est-il aussi impressionnant que ce que l'on veut bien nous le faire croire ?

Inutile de tergiverser, le thriller de A.J. Finn est tout à fait conforme à l'idée que l'on se fait d'un suspense psychologique. C'est bel et bien un roman addictif, dans lequel le lecteur patauge dans un brouillard qui le rend presque aussi paranoïaque que sa principale protagoniste. Même si l’intrigue en elle-même n’est pas absolument bouleversante d’originalité (La femme à la fenêtre est une sorte de croisement entre Les apparences de Gillian Flynn, La fille du train de Paula Hawkins ou encore Avant d'aller dormir de S.J. Watson), on s'y retrouve très vite englué dans une sorte de piège paranoïaque que l'auteure a su tisser de main de maître.

Retranchée dans sa maison de Harlem, abreuvée de merlot, de bêtabloquants et de vieux polars en noir en blanc, Anna espionne ses voisins. Séparée de son mari et de sa fille, il faut bien qu’Anna s’occupe l’esprit et remplisse le vide laissé par sa vie d'autrefois. Elle jette alors son dévolu sur la famille Russell qui vient d’emménager en face de chez elle. Après avoir été témoin d’un crime dans leur salon, Anna prend alors la décision fatidique s’impliquer davantage dans leur histoire. Elle va vite se rendre compte qu'il n'est plus possible de faire machine arrière...

L'esprit souvent embrouillé par l'alcool, Anna passe alors pour une affabulatrice. Elle est l'archétype même de la pauvre femme que personne ne prend au sérieux. Il faut dire que le portrait que A.J. Finn dresse d'elle est loin d'être glorieux ! C'est une héroïne complètement paumée, diminuée par l'alcool, qui a tout perdu et qui tente, par tous les moyens, d'oublier l'échec de son mariage. Le désœuvrement, la solitude et la réclusion la poussent en quelque sorte à chercher une raison de vivre, une sorte de vie par procuration. Obsédée par l’événement choquant dont elle a été témoin, Anna s'immisce dans la vie des Russell mais ses démarches sont extrêmement maladroites. Elle enchaîne les faux-pas et accumule les bourdes. Ses délires d'ivrogne la rendent pathétique mais aussi terriblement humaine et c'est bien là la principale qualité de ce thriller ! Car oui, Anna a tout vu. Mais comment convaincre la police quand on doute soi-même de la véracité de ses souvenirs ?

A.J. Finn a parfaitement su décrire la personnalité «borderline» d’Anna et brosser un portrait de femme en proie à ses démons. Ses révélations sont fracassantes et son dénouement absolument imprévisible ! Les habitués du genre se flatteront sans doute de n’avoir aucun mal à deviner les intentions de l’auteur. Ils sont bien loin du compte ! Il en faudra beaucoup plus pour percer l’énigme à laquelle Anna a assisté !

Car oui, La femme à la fenêtre est véritablement un bijou du genre ! Profondément humain, ce thriller du quotidien surprend et inquiète grâce à ses personnages à la fois banals et singuliers. Bien plus encore que le crime dont Anna est témoin, c'est surtout son alcoolisme, cette relation délicate qu'elle entretient avec l'alcool et les médicaments qui est intéressante ! Sa dépendance est d'ailleurs particulièrement bien décrite, tout comme ses «black-out», ces trous noirs qui meurtrissent sa mémoire avinée. Malgré sa détresse, le personnage n'en demeure pas moins attachant dans sa vulnérabilité. Et parce qu'on se demande si ce qu'Anna raconte est fiable, on ne peut s'empêcher de tourner les pages, jusqu'à la dernière... Pour un peu, on finirait par devenir aussi obsessionnel qu’Anna elle-même !

En définitive, malgré une intrigue peut-être un peu longue à démarrer, La femme à la fenêtre est un thriller psychologique dont la réputation et le succès ne sont nullement usurpés ! Il suffit de l’ouvrir et de se laisser entraîner dans le piège paranoïaque et jubilatoire que A.J. Finn vous tend pour comprendre à quel point son roman fait figure d'évènement ! Une excellente découverte !

Je remercie les éditions Presses de la Cité de leur confiance.

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Commentaires
B
J'ai envie de le lire.<br /> <br /> Doux week-end à toi.<br /> <br /> Bises.<br /> <br /> Bernadette.
M
Il me tentait et ton avis a finit de me convaincre. J'ai bien aimé les romans auxquels tu le compares donc il devrait me plaire.
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