Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
HISTOIRE DU SOIR
HISTOIRE DU SOIR
Publicité
Newsletter
Archives
Visiteurs
Depuis la création 324 236
17 mars 2016

Sylvie ANNE : Le bois et la source

51BAe7aoEAL

Sylvie ANNE, Le bois et la source.
265 pages.
Editions Presses de la Cité (11 février 2016).

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Guérisseuse, sorcière, herboriste ? Qui est Elena Flores ?

Trop belle, trop « étrangère », trop mystérieuse, celle que l'on surnomme «l'Indienne» suscite passion et suspicion dans le village limousin où elle s'est installée quelques années plus tôt. Ainsi, Lucien Crozant, propriétaire d'un fructueux commerce de bois, lui voue une haine farouche depuis que son fils, Jacques, qu'il avait formé à sa succession, a décidé d'épouser la jeune femme en cette année 1920. Ce n'est que le début d'une lente désillusion pour la douce Elena, que la vie, pourtant, n'a pas épargnée... Face à l'adversité, elle n'aura d'autres ressources que son incroyable ténacité, sa science des plantes, l'amour de son enfant pour concrétiser l'ambitieux projet qui insufflera un nouveau sens à son existence.

Seule ou presque...

MON AVIS :

Sylvie Anne est née à Boulogne-sur-Mer. Diplômée de Muséologie à l'Ecole du Louvre et licenciée en lettres, elle a longtemps travaillé à la direction artistique de France 3. À partir de 1985, elle se consacre également à sa passion de l'écriture et commence une série de romans dont l'action se situe en Normandie (Victorine ou le pain d'une vie, Mélie de Sept-Vents...). Après la Normandie, c'est la Corrèze, région qu'elle connaît bien de par ses origines maternelles, qu'elle évoque dans ses romans, parmi lesquels, La couze, Ciel d'orage sur Donzenac, L'étranger de Saint-Cernin, Le gantier de Jourgnac ou La vie d'Agnès.

Dans Le bois et la source, son nouveau roman paru aux éditions Presses de la Cité, elle raconte le destin d'Elena, une belle étrangère d'Amérique du Sud, qui va, envers et contre tout, trouver dans le secret des plantes la clé de la réussite et le chemin vers l'amour.

Guérisseuse, sorcière, herboriste, qui est celle que l'on surnomme l'«Indienne» ? Dans le petit village du Limousin où elle a trouvé refuge après un mariage malheureux, la beauté exotique d'Elena Florès suscite passions et suspicion. Sa beauté sombre et mystérieuse attire les hommes tandis qu'elle déchaîne la jalousie des femmes...

«Partout, on disait qu'Elena avait ensorcelé le fils Crozant et qu'il allait regretter ce mariage. Épouser une divorcée, venue d'un pays trop lointain et mystérieux, allait lui porter malheur. Elena, la sorcière, n'était admise que dans sa fonction d'herboriste ou de guérisseuse. Aux yeux de la plupart des femmes, ses origines obscures et sa beauté sombre lui conféraient un pouvoir dangereux. Toute l'ambiguïté de leur attitude se tenait là. Elles la consultaient, lui achetaient ses plantes mais dès qu'elles s'éloignaient, elles s'interrogeaient sur la vie passée et la fascination qu'elle exerçait sur les hommes.»

Divorcée, née dans un pays lointain, la belle Elena a une réputation sulfureuse contre laquelle elle ne peut lutter. Car au sortir de la Grande Guerre qui a fait beaucoup de veuves, celles qui ont encore la chance d'avoir un mari entendent bien le garder ! Mise au ban de la petite communauté villageoise, sans autre ressource que sa science des plantes, Elena ne pourra alors compter que sur elle-même et son incroyable ténacité pour donner un nouveau sens à son existence et mettre sur pied l'ambitieux projet qu'elle a imaginé...

Dans un roman qui laisse la part belle à l'émotion et aux sentiments, Sylvie Anne nous brosse le portrait d'une jeune femme courageuse, à la détermination et à la ténacité sans faille. On ne peut que se prendre d'affection et d'admiration pour Elena, cette jeune femme, simple, fière, honnête et droite dont le seule crime est d'être trop «étrangère» pour réussir. On se rend également compte des mentalités villageoises de l'époque, du tabou que représente notamment le divorce et de la difficulté pour une femme indépendante de vivre la vie qu'elle s'est choisie.

Mais si Sylvie Anne dénonce la rumeur, la jalousie, la peur ou la haine de l'étranger et les mentalités étriquées de certains villageois, elle montre aussi une facette plus honorable et plus flatteuse de la campagne profonde. Fort heureusement, Le bois et la source ne traite pas seulement de bêtise humaine et de préjugés, c'est aussi et surtout une belle histoire d'entraide et de solidarité féminine. Grâce à l'amitié indéfectible d'Yvette, à son soutien et à sa bienveillance, Elena, on s'en doute, ne pourra que concrétiser ses rêves et trouver le chemin de la réussite...

Je remercie les éditions Presses de la Cité de leur confiance. 

Publicité
Commentaires
C
Ben décidément, entre celui ci et celui d'après, y a de quoi grincer des dents (contre la bêtise humaine). Mais aussi sourire de cette solidarité dont tu parles :)<br /> <br /> Tentant!
C
Meuh t'as fini de me tenter, oui???
S
Belle chronique Ingrid. Tu fais ressortir le meilleur de ce livre. ^^
Publicité