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HISTOIRE DU SOIR
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27 octobre 2017

Véronique OLMI : Bakhita

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Véronique OLMI, Bakhita.
455 pages.
Editions Albin Michel (23 aout 2017).

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l'esclavage. Rachetée à l'adolescence par le consul d'Italie, elle découvre un pays d'inégalités, de pauvreté et d'exclusion. Affranchie à la suite d'un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres. Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte. Avec une rare puissance d'évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d'âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu'elle soit razziée.

MON AVIS :

Annoncé comme le texte le plus fort et le plus bouleversant de cette rentrée littéraire, sélectionné pour le Goncourt et le Prix Fémina, Bakhita qui s’est déjà vu décerner le Prix du Roman FNAC 2017. Véronique Olmi y raconte la trajectoire extraordinaire d’une petite Soudanaise razziée dans son village à l’âge de sept ans. Violentée par les marchands d’esclaves qui l’ont arrachée à sa famille, puis par ses maîtres successifs, celle que l'on rebaptise ironiquement Bakhita, « la Chanceuse », connaîtra les pires horreurs et les souffrances de l’esclavage.

Elle sera providentiellement tirée de l’esclavage par un consul italien qui la rachète à l’adolescence et la ramène avec lui en Italie. Bakhita y découvre un pays d’inégalités, de pauvreté, d’exclusion, mais elle y rencontre surtout le Dieu Amour, seul maître et seigneur à qui elle décidera de consacrer sa vie. Entrée chez les sœurs canossiennes, Bakhita sera affranchie à la suite d’un procès retentissant, recevra le baptême et suivra pas à pas, pendant plus d'un demi-siècle, une voie spirituelle étonnamment proche de celle de sa contemporaine Thérèse de Lisieux. Véronique Olmi signe une biographie bouleversante, complète et très bien documentée de Joséphine Bakhita et fait découvrir à ses lecteurs le destin d’une femme exceptionnelle qui fut tout à tour captive, domestique, religieuse et sainte.

Car malgré les préjugés et les oppositions de toutes sortes, Bakhita restera toujours « douce et bonne ». Elle consacrera sa vie aux enfants pauvres et traversera le tumulte des deux guerres mondiales, du fascisme sans jamais cesser d’aimer son prochain et de pardonner à ses ennemis. Sa générosité et sa simplicité désarmante en font une sainte inoubliable, une femme humble et miséricordieuse qui vibrera toujours du désir de réconcilier et d’apaiser tous ceux qui cherchent un remède à leurs blessures, qu’elles soient physiques ou morales. À travers ses souvenirs de petite fille choyée parmi les siens et des épisodes poignants de son passé d’esclave, Bakhita exhorte le lecteur à toujours pardonner et à rechercher l’amour de son prochain. C’est non seulement touchant et émouvant mais c’est aussi une magnifique leçon de vie pour tous ceux qui, comme Bakhita cherchent un chemin de paix et de réconciliation.

Si cette biographie de la « Madre Moretta » évite l’écueil du récit trop froid et distancié, c’est que Véronique Olmi s’est placée au plus près de son sujet, de ses émotions, de ses souvenirs et de ses sensations et c’est ce qui fait toute la puissance et la force de son récit. Toutefois, je le regrette, je n’ai pas ressenti ce souffle romanesque qui a bouleversé tant de lecteurs avant moi… C’est dommage ! Bakhita est pourtant un roman poignant à recommander au plus grand nombre, ne serait-ce que pour ne pas oublier l’indicible horreur et les souffrances de l’esclavage.

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Commentaires
H
Il est sur ma liste. Merci pour ton article !
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