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HISTOIRE DU SOIR
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26 février 2013

KERYMER, Françoise : Il faut laisser les Cactus dans le Placard

Françoise Kerymer_Il faut laisser les Cactus dans le Placard

Françoise KERYMER, Il faut laisser les Cactus dans le Placard.
436 pages.
Editions : Pocket (16 février 2012).
ISBN-10: 2266217240
ISBN-13: 978-2266217248
Lu : 02/2013.

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Trois soeurs.

Marie, l'aînée, s'abrite dans son bonheur quotidien entre son mari pianiste, sa librairie de livres anciens et ses deux filles.

Anne, la cadette, vit en plein vent, au pied de son phare, à Port-Manech. Sculpteur qui n'a pas la chance d'être reconnue, elle dévore la vie, les hommes, et tente de joindre les deux bouts. 

Lise, la benjamine, la plus solitaire, la plus fragile aussi, cherche désespérément une rampe à laquelle s'accrocher pour sortir de sa mélancolie et croire encore aux promesses de la vie.

Toutes les trois s'étaient éloignées de leur père, homme taciturne et froid. Mais à sa mort elles doivent se pencher malgré elles sur leur héritage familial, comprendre cet homme silencieux, son histoire. Elles cherchent alors à repenser leur existence, leur relation, libres enfin de choisir ce qu'elles veulent vraiment. 

De Paris aux côtes bretonnes en passant par la Méditerranée, une saga familiale vive aux multiples rebondissements.

MON AVIS :

Il faut laisser les Cactus dans le Placard... Un curieux titre qui n'est pas sans évoquer la célèbre trilogie de Katherine Pancol ! Heureusement pour nous, Françoise Kerymer a davantage de talent que sa consoeur et elle le prouve en signant une saga familiale vive aux multiples rebondissements.

Il m'a coûté, pourtant, de prendre la décision de lire ce roman ! Il faut dire que, d'entrée de jeu, Charles Vautrin décède dans l'indifférence totale de ces trois filles. L'ambiance pesante et morose de ce début n'avait rien de bien engageant ! Je craignais qu'il ne s'agisse d'un roman mélancolique, sombre, larmoyant. Mais j'ai donné sa chance à l'auteure et je n'ai pas eu à le regretter ! Il m'a rarement été donné de lire un roman aussi captivant !

Il faut dire que Françoise Kerymer s'y entend pour ravir dès les premières pages, l'attention de son lecteur ! Elle a su tirer le meilleur de ces personnages et pimenter judicieusement son roman de magnifiques paysages et divines descriptions : Paris, ville lumière, où tout est beauté, culture et plaisirs, la Bretagne sauvage, qui ébouriffe et décoiffe, et la Méditerranée où la douceur de vivre et le soleil apaisent et invitent à se ressourcer... Ce n'est pas seulement une histoire de famille compliquée, un passé torturé que l'auteure donne à lire, mais c'est aussi (et surtout) un parcours initiatique, une quête de soi qui s'accompagne d'indispensables voyages au cours desquels chacune des trois filles Vautrin pourra trouver son point d'ancrage et d'équilibre. L'atmosphère et la description des lieux prennent alors une importance capitale, presque thérapeutique, tout en procurant au lecteur une pause nécessaire permettant de "digérer" les nombreux rebondissements et révélations.

"C'est chez moi ici, depuis le temps. J'ai trouvé mon équilibre, sans l'aide de personne. Ici, tout se crée et se recrée en permanence, l'air, l'eau, la terre, tout vit à l'unisson et se combine en d'innombrables harmonies. Nulle part ailleurs, je n'ai senti une telle dimension du possible."

Sous des airs de saga familiale faussement basique, l'histoire est cependant plus subtile et plus complexe qu'il n'y paraît. Avec une grande finesse psychologique et sans jamais rebuter le lecteur, Françoise Kerymer aborde des thèmes presque philosophiques, comme l'amour, le bonheur ou la vérité. Son écriture, simple, accessible, ainsi que la valeur universelle des messages qu'elle véhicule invitent à une réflexion quasi-philosophique.

"L'amour ne se mérite pas, il est ou il n'est pas !"

Voilà une des phrases, sensible, juste, qui pourrait trouver écho en chacun de nous ! Françoise Kerymer écrit avec son coeur. Elle raconte la vie dans ce qu'elle a de plus complexe, de plus fragile, mais aussi de plus beau ! C'est précisément ce qui fait la force de son roman, ce qui rend ses personnages si vrais et si attachants ! Sans jamais faire de morale ni être péremptoire, elle pousse le lecteur à s'interroger, à comparer sa vie personnelle à celle des trois filles Vautrin. Une façon efficace de provoquer l'empathie et de susciter l'intérêt ! Le lecteur intrigué n'aura alors de cesse de tourner toujours plus de pages ! Frénétiquement, comme saisi  d'une boulimie de lecture, il lit et espère voir se démêler l'écheveau compliqué de cette histoire familiale. Il espère comprendre comment et en quoi l'attitude froide et distante d'un père a pu infléchir le destin de ces trois filles. C'est passionnant !

"Laissons dormir l'Histoire dans la mémoire des défunts."

Mais faut-il pour autant toujours fouiller le passé pour découvrir toute la vérité ? N'y-a-t-il pas des secrets qui méritent de rester à jamais enfouis ? Ne dit-on pas qu'il faut laisser les cactus dans le placard ? C'est là tout le propos du roman de Françoise Kerymer... Un roman choral captivant, bouleversant, qui n'en finit pas de rebondir et d'étourdir le lecteur ! Un excellent moment de lecture !

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Commentaires
G
il me plait beaucoup celui-là
J
personnellement je ne déteste pas pancol mais je suis en train de lire celui ci et je suis sous le charme de ce récit à trois voix ! j'aime beaucoup je l'ai trouvé en version numérique et c'est encore mieux pour moi qui depuis quelques mois a dit adieu au papier !!!!
L
"Françoise Kerymer a davantage de talent que sa consoeur". Oh ! Je ne suis pas la seule à ne pas aimer les romans de Katherine Pancol ?! (enfin, j'en ai tenté qu'un, ça m'a suffit). Je note ce titre, merci pour la découverte.
C
Un roman qui donne bien envie de mordre dedans. Dis je peux savoir ce que tu entends par "roman chorale"?
P
dis donc il a l'air drôlement bien celui là
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