Michel BUSSI : Un avion sans elle
Michel BUSSI, Un avion sans elle.
576 pages.
Editions Pocket (7 mars 2013).
QUATRIEME DE COUVERTURE :
Lyse-Rose ou Émilie ? Quelle est l'identité de l'unique rescapée d'un crash d'avion, une fillette de trois mois ? Deux familles, l'une riche, l'autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée « Libellule ». Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l'affaire, avant d'être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête. Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu'à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, la jeune femme va dénouer les fils de sa propre histoire jusqu'à ce que les masques tombent. Hasards et coïncidences ne sont-ils que les ricochets du destin ? Ou bien quelqu'un, depuis le début, manipule-t-il tous les acteurs de ce drame ?
MON AVIS :
Unanimement reconnu et acclamé par la presse et les lecteurs, Michel Bussi est devenu le deuxième auteur français le plus lu en 2016 (palmarès Le Figaro) et le premier auteur français de romans policiers le plu lu en 2015 (Source GFK/tous formats). Ses ouvrages sont traduits en 34 langues et les droits de ses romans ont été vendus pour le cinéma et la télévision.
Qui est « Libellule », ce nourrisson, unique rescapé d’un crash d’avion à la veille de Noël 1980 ? Seul, un détective, trouvera dix-huit ans plus tard la vérité. Il le paiera de sa vie. Un avion sans elle est un thriller contemporain sur le thème de la quête d’identité, avant l’ère des analyses ADN et autres expertises. On me l’a souvent recommandé et dernièrement, c’est la vidéo conseil de l'auteure Marie Vareille qui m’a donné envie de le sortir enfin de ma pile à lire.
Malheureusement, même si je reconnais que Michel Bussi y fait montre de son extraordinaire ingéniosité, je n’ai pas vibré au diapason de l’enfance et de l’adolescence bouleversée et bouleversante de Libellule, alias Lylie. Je ne me suis pas sentie happée par l’intrigue de ce thriller que beaucoup annoncent pourtant comme un des meilleurs de la décennie. D’ailleurs, les lecteurs ne s’y sont pas trompés puisqu’Un avion sans elle a remporté le Prix Maison de la Presse en 2012.
Pourtant, je ne peux pas nier qu’en multipliant les fausses pistes et les rebondissements, en jouant de l’illusion et des non-dits, Michel Bussi ne m’ait pas donné du fil à retordre ! J’ai tenté, comme le détective du roman, de mener moi aussi mon enquête mais j’ai souvent été gênée dans ma progression et mes réflexions par le manque de rythme de l’intrigue, pourtant remarquablement ficelée. Mais les déplacements de Marc en RER et en métro sont d’une telle lenteur ! De même, son introspection d’amoureux transi m’a souvent exaspérée (je ne suis pas la fille la plus romantique du monde, je le concède bien volontiers) mais c’est le dénouement, trop invraisemblable à mon goût, qui a véritablement fait pencher la balance en la défaveur de Michel Bussi.
En clair, Un avion sans elle n’a pas comblé mes attentes et je le regrette car on sent que l’auteur a pris un réel plaisir à construire, page après page, cette belle alchimie entre émotions et suspense… Dommage !