Aurélie VALOGNES : Mémé dans les orties
Aurélie VALOGNES, Mémé dans les orties.
264 pages.
Editions Le Livre de Poche (9 mars 2016).
QUATRIEME DE COUVERTURE :
Ferdinand Brun, 83 ans, solitaire, bougon, acariâtre – certains diraient : seul, aigri, méchant –, s'ennuie à ne pas mourir. Son unique passe-temps ? Éviter une armada de voisines aux cheveux couleur pêche, lavande ou abricot. Son plus grand plaisir ? Rendre chèvre la concierge, Mme Suarez, qui joue les petits chefs dans la résidence. Mais lorsque sa chienne prend la poudre d'escampette, le vieil homme perd définitivement goût à la vie... jusqu'au jour où une fillette précoce et une mamie geek de 93 ans forcent littéralement sa porte, et son cœur.
Un livre drôle et rafraîchissant, bon pour le moral, et une véritable cure de bonne humeur !
MON AVIS :
Diplômée de l’École Supérieure de Commerce NEOMA Business School (ESC Reims) en 2007, Aurélie Valognes est spécialisée en communication et en marketing, et a exercé au sein de diverses entreprises (Mars, Procter & Gamble) et pays (Italie, Suisse, France, Belgique, Pays-Bas). Mémé dans les orties est son premier roman, publié en juillet 2014. Très rapidement, ce roman plein de vie, qui se lit d'une traite et le sourire aux lèvres, s'impose comme un immense succès qui séduira plus de 200.000 lecteurs et sera traduit dans de nombreux pays (USA, Royaume-Uni, Italie, Corée...).
On y suit les tribulations hilarantes d'un octogénaire atypique, aigri, en proie à des difficultés relationnelles, particulièrement avec les femmes qu’il côtoie.
Ronchon, solitaire, taciturne, Ferdinand Brun occupe ses journées à nuire à son voisinage et fomente les pires crasses pour pourrir la vie de Madame Suarez, sa concierge qu'il déteste cordialement. Mais lorsqu'il perd sa fidèle chienne Daisy, son existence s'écroule. Le vieil homme perd littéralement goût à la vie et décide de tout mettre en œuvre pour rejoindre celle qui l'a quitté trop tôt... C'est sans compter sur Juliette et Béatrice, deux voisines qui semblent bien décidées à ne pas laisser Ferdinand mourir en paix...
Ce roman à la fois vif et tendre, qui n'est pas sans rappeler l'excellent Vieux, râleur et suicidaire - La vie selon Ove de Fredrick Backman, oscille entre humour et gravité pour parler de la difficulté de vieillir et de vivre seul. Ferdinand a beau n'être qu'un vieil ours mal léché, on comprend ses fêlures. Sous ses airs bougons, on devine sa soif inextinguible de bonheur et son envie irrésistible de s'ouvrir à ceux qui l'entourent !
Même si ses mésaventures font parfois lever les yeux au ciel tant elles paraissent incroyables et cousues de fil blanc, on pardonne bien volontiers à Aurélie Valognes d'être allée un peu au-delà de ce que l'on attendait de ce roman. Et pour cause, Mémé dans les orties est une histoire d'amitié(s) inattendue(s) qui véhicule de très belles valeurs humaines ! Frais, léger mais pourtant bien ancré dans son époque, c'est un roman dont la dimension sociétale ne manquera pas d'attendrir et de faire réfléchir les lecteurs. Il y est question de la dépendance des personnes âgées, de l'éclatement des familles mais aussi de l'indispensable rapprochement des générations pour tisser du lien social et apprendre à mieux vivre ensemble.
Avec beaucoup de justesse et de simplicité, Aurélie Valognes signe un roman feel-good à la fois drôle et touchant, qui laisse croire en la possibilité d'un monde plus beau ! Un véritable concentré de bonne humeur !