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HISTOIRE DU SOIR
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7 novembre 2017

Serge FARNEL : La malicieuse revanche d'un souffre-douleur

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Serge FARNEL, La malicieuse revanche d'un souffre-douleur.
286 pages.
Editions Mazarine (6 septembre 2017).

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Souvenez-vous ! La rentrée des classes est un choc : on découvre la peur au ventre de nouveaux professeurs qui exercent (plus ou moins) leur autorité, on essaie avec maladresse de se faire de nouveaux copains et, souvent pour la première fois, on a le cœur qui bat la chamade.

Au collège, dans la cour de récréation, entre brimades, racisme et harcèlement, c’est aussi la guerre des boutons. Les clans s’affrontent, et tous les coups sont permis. Arthur, douze ans, cherche à trouver sa place tout en évitant de trop se faire remarquer. Aucune envie d’être pris comme souffre-douleur. Car il en faut toujours un : dans sa classe, c’est Thierry.

Mais pour séduire Giovanna qu’il n’ose aborder, Arthur n’a d’autres choix que de se faire remarquer. Périlleuse équation ! Alors, quand le proviseur décide de lancer La Gazette du collège, tous les espoirs sont permis. Thierry a choisi son camp : pour échapper à la cruauté des autres, rien de tel que de l’exercer. Et si les têtes de Turc formaient leur propre bande ? Cette histoire est celle d’un enfant sensible qui cherche juste à grandir et se prend, comme nous à l’époque, de plein fouet le monde des adultes.

MON AVIS :

Ingénieur, professeur de physique dans l'enseignement secondaire, Serge Farnel écrit pièces de théâtre et poésie. La malicieuse revanche d'un souffre-douleur est son premier roman.

Pour ceux qui connaissent, le héros du roman de Serge Farnel serait un peu comme le Petit Nicolas de Sempé et Goscinny. Souvenez-vous, ses aventures pleines d’humour et de poésie, son langage de gamin de douze ans, ses parents et sa bande de joyeux copains toujours prêts à semer le désordre et la zizanie...

Les costauds, les lourdauds, les fayots, les tout maigres, les blaireaux, les bigleux, ceux qui zozotent, ceux qui roulent des mécaniques, les as du crochet gauche et les rois du coup franc… Serge Farnel y campe les mêmes personnages hauts en couleurs ! Il suffit de fermer les yeux pour se retrouver, comme par magie, au beau milieu de la cour de récré ! Alors pour peu que l’on ait la nostalgie de ces années, on ne peut que s’émouvoir et tomber sous le charme de cet Arthur qui, avec la naïveté et la candeur d’un enfant qui ne semble pas toujours immédiatement saisir la portée de ses actes, raconte si bien les déconvenues et les désillusions, les premiers émois amoureux, mais aussi les brimades, le racisme, le harcèlement et la difficulté de trouver sa place quand on est, comme lui, un élève tout simplement différent…

« Il n’est pas moins compliqué d’être trop grand dans la cour qu’il ne l’est d’être trop petit. Ce qu’il ne faut pas être, en somme, c’est trop. Être trop, c’est risquer de se faire désigner comme souffre-douleur, sans que la moindre concertation soit nécessaire. Car cette différence, faisant du malheureux élu quelqu’un d’unique, fait en même temps de lui quelqu’un de seul, seul contre tous. Le voilà devenu une proie facile. Pas la peine de se concerter. Un élève différent, c’est une aubaine pour les autres. Celle d’échapper au sort qu’ils lui réservent. »

Les clans se forment, les bandes s’affrontent, tous les coups sont permis mais il règne malgré tout un bel esprit de camaraderie qui fait sourire et rallume les souvenirs de nos tendres années !

Entre embuscades et coups fourrés, le roman de Serge Farnel est un roman plein d’humour et de tendresse qui se savoure comme une tartine de confiture à l’heure du goûter ! C’est classique, certes, mais idéal pour se détendre et tout oublier !

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