Sarah VAUGHAN, La ferme du bout du monde.
448 pages.
Editions Préludes (5 avril 2017).
QUATRIEME DE COUVERTURE :
Cornouailles, une ferme isolée au sommet d’une falaise. Battus par les vents de la lande et les embruns, ses murs abritent depuis trois générations une famille… et ses secrets. 1939. Will et Alice trouvent refuge auprès de Maggie, la fille du fermier. Ils vivent une enfance protégée des ravages de la guerre. Jusqu’à cet été 1943 qui bouleverse leur destin. Été 2014. La jeune Lucy, trompée par son mari, rejoint la ferme de sa grand-mère Maggie. Mais rien ne l’a préparée à ce qu’elle y découvrira. Deux étés, séparés par un drame inavouable. Peut-on tout réparer soixante-dix ans plus tard ?
MON AVIS :
Après des études d'anglais à Oxford, Sarah Vaughan s'est consacrée au journalisme. Elle a travaillé pendant onze ans au Guardian avant de publier La Meilleure d'entre nous, son premier roman. Elle nous revient avec La ferme du bout du monde, un nouveau roman vibrant, qui a tout pour séduire les lecteurs avait adoré Une vie entre deux océans et de La Mémoire des embruns.
Destinées prises dans les tourments de la Seconde Guerre mondiale, paysages envoûtants de la Cornouailles, Sarah Vaughan signe un roman bouleversant que l’on n’a plus envie de quitter.
Lorsqu’elle apprend que sa santé se dégrade, Alice, une vieille dame au crépuscule de sa vie, décide de retourner dans la ferme isolée des Cornouailles qui l’a accueillie, son frère et elle, pendant la Seconde Guerre mondiale. Entre souvenirs et regrets, ce pèlerinage devrait lui permettre de réparer l’erreur qu’elle a commise alors qu’elle n’avait que treize ans.
Mais sa démarche pour la libérer de sa culpabilité risque fort de compromettre le fragile équilibre des occupants de la ferme. L’arrivée inopinée d’Alice après toutes ces années sort la vieille Maggie de sa mélancolie et ouvre une boîte de Pandore d’où s’échappent les souvenirs douloureux qu’elle y avait enfouis... Forcée de replonger dans un passé dominé par le chagrin, la perte et les regrets, Maggie n’a plus d’autre choix que de faire la lumière sur une jeunesse ravagée par les secrets et les tourments d’une guerre aveugle aux souffrances et aux drames personnels…
À plusieurs décennies d’intervalle, Sarah Vaughan nous invite pour une valse émouvante à travers les époques et les émotions. On se délecte de l’incroyable profondeur de son récit, de ses personnages inoubliables et de ce drame inavouable qui continue, soixante-dix ans plus tard, à bouleverser le destin des membres d’une même famille.
La ferme du bout du monde est un roman absolument magnifique, une émouvante histoire d'amour, de perte et de non-dits sur fond de nature sauvage. On appréciera l’exceptionnel pouvoir d'apaisement et de guérison que cette vieille ferme en péril procure à tous ceux qui viennent s’y ressourcer !
Je remercie les éditions Préludes et la plateforme NetGalley de leur confiance.
