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HISTOIRE DU SOIR
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1 mars 2017

Hendrik GROEN : Les flagrants délires d'Hendrik Groen

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Hendrik GROEN, Les flagrants délires d'Hendrik Groen.
365 pages.
Editions Presses de la Cité (2 mars 2017).

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Qui a dit qu'on était sérieux, à 83 ans ? Certes, les jambes fonctionnent un peu moins bien et le «robinet» a du mal à se fermer. Techniquement, Hendrik Groen est... âgé. Mais dans sa maison de retraite d'Amsterdam, grâce à Evert, jamais le dernier à lever le coude, la belle et brillante Eefje et une poignée d'autres octogénaires, les cours de gym douce et les séances de télévision collectives sont le prétexte à des feux d'artifice d'humour et d'autodérision. Car ces retraités-là, réunis au sein du club des «Vieux mais pas encore mort», savent bien que chaque jour peut être le dernier. D'excursions au casino en virées au zoo, cette troupe bigarrée en chaises roulantes et déambulateurs multiplie les bêtises et les provocations. Et chemin faisant, au détour des souvenirs et de l'évocation de blessures mal cicatrisées, Hendrik Groen nous livre sur l'actualité et sur les grandes questions qui se posent en fin de vie son regard impertinent et lucide.

Dans ce journal intime vitaminé qui n'éclipse jamais la tendresse ni l'émotion, l'auteur anonyme des Flagrants Délires d'Hendrik Groen offre une leçon d'optimisme pleine de dignité à destination de toutes les générations. Une cure de jouvence déjà administrée à trente-cinq pays.

MON AVIS :

Un grand mystère entoure encore à ce jour l’identité de l’auteur de ce best-seller international. S’agit-il d’un auteur néerlandais célèbre ? D’un bibliothécaire, D’un pensionnaire de maison de retraite fondateur du club des «Vieux mais pas encore morts» ? Les paris sont ouverts ! Sur le site néerlandais Torpedo, l’homme-énigme indique toutefois : «Aucune phrase n’est mensongère mais tous les mots ne sont pas vrais».

Véritable phénomène littéraire dans plus de trente-cinq pays, Les flagrants délires d’Hendrik Groen, qui se présente sous la forme d’un journal à la fois grinçant et attachant, est sans nul doute destiné à devenir également un best-seller en France ! Il sera publié aux éditions Presses de la Cité le 2 mars.

«Encore une année où je n’aimerai pas les vieux. J’ai moi-même 83 ans un quart.»

Ce n’est pas parce qu’on est vieux et dépendant qu’il faut pour autant accepter de perdre le contrôle de sa vie ! Avec ses amis, Hendrik Groen, 83 ans un quart, résident d’une maison de retraite des quartiers nord d’Amsterdam, a décidé de s’offrir une seconde jeunesse en fondant le club des «Vieux mais pas encore morts». Ensemble, en dépit de leur faible condition physique, ils organisent des sorties pour égayer leurs vieux jours et profiter du mieux qu’ils peuvent du temps qu’il leur reste. D’excursions au casino en virées au zoo, cette joyeuse bande d’octogénaires multiplie les bêtises, les provocations et s’attire forcément de nombreuses inimitiés qu’Hendrik Groen consigne, jour après jour, dans son agenda…

Les rebondissements sont nombreux et les situations prêtent franchement à rire mais le tableau que brosse l’auteur n’est pas toujours aussi rose ! Il y a de quoi rougir des descriptions de ces petits vieux séniles, à qui l’on impose un règlement infantilisant ! Au-delà de l’humour mordant, des rivalités entre résidents et des petites mesquineries qui font sourire le lecteur, c’est bien de la perte d’autonomie et du placement des aînés qu’il est question dans ce roman. Entre l’isolement, la démence sénile et autres maladies dont souffrent les seniors, l’acharnement thérapeutique et les conditions parfois dégradantes quand lesquelles ces derniers finissent leur vie, Hendrik Groen en profite pour glisser quelques pistes de réflexion sur le droit à l’euthanasie et la mort dans la dignité.

«On fait tout un tabac à l’heure actuelle sur le fait que, parmi les filles, une sur deux deviendra centenaire. Je n’ai pas entendu soulever la question qui me semble pourtant primordiale : est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Ici, dans la résidence, parmi les presque centenaires, un sur deux attend la mort avec impatience.»

Fiers et dignes dans leurs épreuves, Hendrik, Evert et les autres ne peuvent que susciter l’émotion et remuer le lecteur ! Mais pas question de lui tirer les larmes pour autant ! La leçon de vie, livrée avec lucidité, simplicité et honnêteté, n’est ni culpabilisante, ni larmoyante. Grâce à un récit pétillant et vitaminé, l’auteur réussit à donner une vision positive et tout à fait surprenante du «quatrième âge». Même si certains pans du passé d’Hendrik Groen semblent davantage faits de tristesse et de malheur plutôt que de joie et de liberté, le ton qu’il emploie dans son journal reste avant tout tonique et plein d’espoir ! Le mélange de drôlerie et d’émotion est très réussi ! On ne peut que s’attacher à ces personnages généreux et plein de bon sens, qui, à leur manière et avec des petits riens, contribuent à rendre une société égoïste un peu plus vivable et humaine !

Intelligent, drôle, impertinent et surtout très différent de la production littéraire du moment, Les flagrants délires d’Hendrik Groen est un formidable roman antidépresseur pour toutes celles et ceux qui ont peur de vieillir !

Je remercie les éditions Presses de la Cité de leur confiance.

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