Jackie COPLETON : La voix des vagues

Jackie COPLETON, La voix des vagues.
304 pages.
Editions Les Escales (13 octobre 2016).

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Lorsqu'un homme horriblement défiguré frappe à la porte d'Amaterasu Takahashi et qu'il prétend être son petit-fils disparu depuis des années, Amaterasu est bouleversée. Elle aimerait tellement le croire, mais comment savoir s'il dit la vérité ? 

Ce qu'elle sait c'est que sa fille et son petit-fils sont forcément morts le 9 août 1945, le jour où les Américains ont bombardé Nagasaki ; elle sait aussi qu'elle a fouillé sa ville en ruine à la recherche des siens pendant des semaines. Avec l'arrivée de cet homme, Amaterasu doit se replonger dans un passé douloureux dominé par le chagrin, la perte et le remords.

Elle qui a quitté son pays natal, le Japon, pour les États-Unis se remémore ce qu'elle a voulu oublier : son pays, sa jeunesse et sa relation compliquée avec sa fille. L'apparition de l'étranger sort Amaterasu de sa mélancolie et ouvre une boîte de Pandore d'où s'échappent les souvenirs qu'elle a laissé derrière elle...

MON AVIS :

Jackie Copleton a enseigné l'anglais pendant plusieurs années à Nagasaki et à Saporo. Elle vit désormais avec son mari à Newcastle, au Royaume-Uni. La voix des vagues est son premier roman, à paraître le 13 octobre aux éditions Les Escales.

C'est un récit introspectif magnifique que livre Jackie Copleton à ses lecteurs. Empreint de lyrisme, d'émotion et de sensibilité, La voix des vagues est un roman remarquable qui entremêle histoire personnelle, familiale et collective. L'auteure y explore non seulement les différentes facettes de la culture japonaise, mais y dénonce également les horreurs de la guerre à travers les souffrances et les drames individuels.

Indispensable devoir de mémoire, hommage rendu aux gens de Nagasaki pour le courage, la compassion et la dignité dont ils ont fait preuve face à l'inimaginable et à l'indicible, La voix des vagues est aussi et surtout un formidable message de paix à envoyer au monde pour que plus jamais pareilles atrocités puissent se reproduire.

«Plus jamais ça.»

Rédigé à partir de témoignages des survivants, La voix des vagues reste, malgré certaines scènes d'horreur indispensables, un roman tout en émotion contenue. Empreint de tristesse et de mélancolie, c'est un roman magnifique dans la plus pure tradition romanesque. Il restitue, avec une égale maîtrise, le pouvoir destructeur de secrets de famille profondément enfouis et les tourments d'une Histoire aveugle aux individus. C'est émouvant, déchirant, en un mot : magistral !

L'absurdité et l'horreur des atrocités commises lors du bombardement atomique de Nagasaki en août 1945 servent de décor à un roman captivant où se déploient des thèmes tels que l'amour, l'honneur, le poids des traditions, la trahison et le remords. Dans un pays aussi androcentrique que le Japon, ce sont autant de pistes de réflexion qui poussent le lecteur à s'interroger sur la place des femmes et leur évidente sujétion aux hommes.

En peintre admirable de la peine, de la douleur et du souvenir, Jackie Copleton livre un roman déchirant, dans lequel elle excelle à isoler les moments révélateurs où bifurque le cours d'une vie ! À coup sûr, La voix des vagues est un roman destiné à devenir un classique !

Je remercie NetGalley et les éditions Les Escales de leur confiance.

Comments

[Huloga]

Je note alors ! Merci !