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HISTOIRE DU SOIR
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8 novembre 2014

MORAIS, Richard C. : Les recettes du bonheur

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Richard C. MORAIS, Les recettes du bonheur.
382 pages.
Editions Le Livre de Poche (27 août 2014).

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Né au-dessus du petit restaurant de son grand-père à Bombay, Hassan Haji grandit dans les senteurs de curry, entre les promenades dans les marchés aux épices et l'initiation à la bonne chère en compagnie de sa mère. Mais une tragédie pousse les siens à l'exil. Direction l'Angleterre, d'abord, et, par la force des choses, la France. Plus précisément Lumière, un petit village du Jura, où la famille Haji ouvre une gargote en face de l’auberge du Saule pleureur, propriété de Mme Mallory, chef émérite. Une guerre culturelle et culinaire s'ensuit, qui ne prendra fin que lorsque Mme Mallory, résignée, acceptera de reconnaître le talent du jeune Indien et le prendra sous son aile. Pour Hassan, c’est le début d’une initiation et du chemin qui le mènera à Paris vers de nouvelles aventures... Un roman picaresque plein de saveurs et de parfums, mais aussi une réflexion sur l’immigration et les différences.

MON AVIS :

Richard C. Morais est Américain. Il a grandi en Suisse et vécu presque toute sa vie hors des États-Unis. Après dix-sept ans à Londres, où il a dirigé le bureau européen de Forbes, il s’est installé à Philadelphie en 2003 avec sa femme et sa fille. Les recettes du bonheur, d'abord publié chez Calmann-Lévy sous le titre Le voyage de cent pas, est son premier roman. Traduit dans une vingtaine de langues, le roman a également été adapté en 2014 par Lasse Hallström.

Les recettes du bonheur, c'est une fable contemporaine cocasse, pleine de saveurs et de parfums exotiques. Pour qui apprécie la cuisine et la bonne chère, c'est un roman gourmand qui aiguise l'appétit et les sens, grâce, notamment, à l'abondance de passages débordants de couleurs, de saveurs et d'arômes.

Mais au-delà de l'intrigue séduisante et veloutée et des péripéties qui rappellent les comédies bollywoodiennes, Richard C. Morais assaisonne son roman d'une jolie réflexion sur la famille, l'immigration, les différences et les mystères du bon goût.

«Cet adolescent maigrichon possède ce petit quelque chose qu’on ne rencontre qu’une fois par génération. C’est un chef né. Un artiste.»

Tel est le début du récit de l'extraordinaire ascension d'Hassan Haji.

Né au-dessus du petit restaurant de son grand-père à Bombay, Hassan grandit dans les senteurs de curry, entre les promenades dans les marchés aux épices et l’initiation à la bonne chère en compagnie de sa mère. Mais une tragédie pousse les siens vers l’exil. Direction l’Angleterre, d’abord, et, par la force des choses, la France et Lumière, un petit village du Jura que l'envahissante famille Haji prend d’assaut en ouvrant une gargote en face d’un respectable restaurant étoilé, celui de Mme Mallory, un chef émérite et inflexible qui défend bec et ongles la haute gastronomie française et ses traditions.

Évidemment une guerre culturelle et culinaire sans pitié s'ensuit jusqu’à ce que Mme Mallory accepte finalement de prendre le jeune Hassan sous son aile. Pour le jeune homme, c'est le début d'une initiation et du chemin qui le mènera à Paris, vers de nouvelles aventures. Cent pas, c’est la courte distance qui sépare le boui-boui familial de l’établissement étoilé mais c'est toute une vie qu'il faudra à Hassan pour la parcourir...

On s'en doute, Richard C. Morais saupoudre cette gentille guerre des fourneaux de messages de tolérance, jolis comme les cerises sur le gâteau. Sa romance culinaire remplie de bons sentiments est avant tout destinée à des lecteurs qui savourent habituellement des histoires belles, généreuses et qui ne s'embarrassent pas de clichés ou de rebondissements improbables. Mais qu'importe, on ne saurait reprocher à l'auteur d'avoir laissé infuser son histoire dans un bain trop sucré.

Après tout, l'intention est louable et il n'est question dans ce roman que de rapprochement culturel et d'intégration par l'amour de la cuisine et de la bonne chère ! Rien de plus, rien de moins ! Le parcours improbable de ce jeune chef indien se revendique pleinement du divertissement sans méchanceté et c'est justement ce qui plaît !

Les recettes du bonheur est un roman pittoresque, gourmand et délicieusement kitsch qui redonne tout son sens à l'expression «dévorer un roman» ! 

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Commentaires
P
Ce livre me parait très sympa!
C
C'est que je me laisserais bien tenter, ma foi :)
S
ah oui, ça m'a l'air sympathique tout ça.
P
Je note ! :D :D
C
C'est très tentant, je le rajoute dans ma wish-list ;)
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