JAMES, Rebecca : La vérité sur Anna
Rebecca JAMES, La vérité sur Anna.
328 pages.
Editions XO (5 juin 2014).
QUATRIEME DE COUVERTURE :
"Dans mes rêves, la maison semble avoir des intentions macabres, comme si ses fondations mêmes renfermaient une force maléfique qui rampait sous les planchers et dans les murs, contaminait son atmosphère et marquait la destinée de tous ceux qui y pénétraient. En réalité, Fairview n'est pas responsable de ce qui s'est passé. Ce sont des gens qui ont fait tout ce mal."
Lorsque Tim emménage dans une somptueuse demeure victorienne d'un quartier huppé de Sydney, il pense avoir trouvé une solution à ses problèmes. Notamment à sa relation toxique avec son ex-petite amie. Mais bientôt, d'étranges et terrifiants phénomènes se produisent. Des hurlements retentissent. Des ombres pénètrent dans la chambre de Tim en pleine nuit. Et le comportement de la propriétaire, la fragile et glaciale Anna, est tout aussi inquiétant. Personne ne semble vouloir répondre à ses questions. Quel terrible secret cache Fairview ? Tim n'a que peu de temps pour le découvrir, car les événements sont en route...
Après La Beauté du mal, Rebecca James revient avec un huis clos aussi effrayant qu'envoûtant.
"Un sens du suspense qui tient en haleine." The Canberra Times.
MON AVIS :
Rebecca James avait impressionné ses lecteurs avec La Beauté du mal, son premier roman paru en 2010 chez Oh ! Editions. Elle frappe à nouveau très fort avec son nouveau thriller psychologique, La vérité sur Anna.
Force est de constater que l'auteure s'y entend pour créer et entretenir un suspense haletant au fil des pages. Son intrigue, brillamment construite, comporte, d'entrée de jeu, tous les ingrédients d'un page-turner impossible à lâcher ! Succession de chapitres courts, zones d'ombre inquiétantes, Rebecca James sait comment tenir son lecteur en haleine ! Elle compose avec La vérité sur Anna un roman étrange et obsédant qui plaira à coup sûr à un public jeune adulte ou adolescent auquel il est principalement destiné.
Cependant, on ne retrouve pas tout à fait ce sens du suspense qui avait tenu le lecteur en haleine dans La beauté du mal. Si l'ambiance de Fairview est sombre et lugubre à souhait, il manque à cette nouvelle intrigue un je-ne-sais-quoi de mystère et d'horreur pour faire naître un véritable sentiment de malaise chez le lecteur. Mais surtout (et c'est bien le principal reproche qu'on peut faire à l'auteure), on retrouve bien trop d'éléments similaires à ceux déjà exploités dans La beauté du mal (même schéma narratif, même personnages torturés) ! Le lecteur aguerri ne s'y laissera pas prendre deux fois !
Au regard de son premier succès, on s'attendait à ce que Rebecca James propose un huis-clos aussi effrayant qu'envoûtant, elle n'offre qu'une copie somme toute bien falote de La beauté du mal. C'est dommage !
Je remercie les éditions XO de leur confiance.