CARRISI, Donato : Le chuchoteur
Donato CARRISI, Le chuchoteur.
576 pages.
Editions : Le Livre de Poche (1 juin 2011).
QUATRIEME DE COUVERTURE :
Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…
Un époustouflant thriller littéraire, inspiré de faits réels.
MON AVIS :
Les premières lignes du roman de Donato Carrisi laissent augurer d'un polar haletant, 570 pages qui promettent de grands moments d'angoisse. Et dans un sens, c'est vrai. Le chuchoteur est un véritable page turner qui agrippe le lecteur dès les premières pages. Les amateurs d'action et d'adrénaline apprécieront à coup sûr les nombreux rebondissements dont l'auteur émaille son récit.
Malheureusement, il y a dans ce scénario prétentieux une surenchère de scènes qui n'ont d'autre intérêt que de choquer le lecteur. Dans cette escalade de l'horreur, les scènes de crime, toutes plus sensationnelles les unes que les autres, dérangent et heurtent la sensibilité du lecteur jusqu'à l'écœurement. Détails scabreux et lumière crue, rien ne sera épargné aux plus sensibles, surtout pas les descriptions les plus sordides ! Loin de convaincre, cette méthode pour le moins discutable a surtout pour but de pallier les faiblesses d'une intrigue bancale et embrouillée. Plus on avance dans la lecture et moins on y croit !
A n'en point douter, les amateurs de psychologie préfèreront les crimes plus plausibles des auteurs scandinaves comme Henning Mankell, Camilla Läckberg ou encore Arnaldur Indridason, qui prennent le temps de dévider patiemment leur intrigue tout en élaborant des personnages possédant d'une réelle richesse psychologique.
Annoncé comme un thriller exceptionnel, Le Chuchoteur n'est finalement qu'un polar caricatural dont l'intrigue décevante ne repose que sur une juxtaposition de scènes capillo-tractées. Donato Carrisi montre que l'utilisation massive de rebondissements et de détails choquant ne suffisent pas à compenser efficacement les faiblesses d'une intrigue incohérente et sans grande envergure. On est loin de l'époustouflant thriller littéraire promis par la quatrième de couverture ! Dommage !
J'ai lu ce titre dans le cadre de la lecture commune organisée par Mademoizellebreizh sur Livraddict.